Le secteur de l’immobilier est un secteur tout à fait atypique dans le paysage économique français de part son importance (environ 10% du PIB français) et ses caractéristiques intrinsèques (capitaux non délocalisables, rôle des notaires, taille des actifs, etc.). En termes de chiffres :
Au cours des dernières années, ce secteur a affiché une bonne croissance par rapport au reste de l’économie du fait d’une demande importante de logements, des grands projets urbains et métropolitains comme le Grand Paris par exemple et d’une forte dynamique d’investissement. Ce secteur est au cœur de l’économie car il représente une part très significative de la stratégie d’investissement des ménages français. L’acquisition de la résidence principale est un enjeu important et le premier motif d’endettement des ménages.
Le secteur de l’immobilier va connaître dans les années / décennies à venir de profondes mutations. En effet, les innovations telles que la voiture autonome, le e-commerce, les objets connectés, le télétravail, l’économie du partage, l’agritech vont bouleverser le rapport que chacun a avec la ville, avec son lieu de vie et de travail. Les professionnels de l’immobilier devront imaginer des biens immobiliers capables de répondre à des besoins en constante évolution et de s’adapter à ces nouveaux usages. De nouvelles start-up dans l’industrie de l’immobilier et de la ville commencent déjà à proposer des innovations de rupture. On citera la livraison de colis par drone initiée par Amazon ou encore la startup Agricool qui déploie des containers pour faire pousser des fruits et légumes en ville. Nous sommes attachés aux acteurs de la filière immobilière, leurs enjeux, les problématiques, les grandes tendances et la concurrence.
L'année 2017 aura été exceptionnelle pour les promoteurs immobiliers. Les promoteurs ont profité des conditions idéales que pouvait offrir le marché : des taux d'intérêt très bas et des conditions de financement encore favorables, avec le dispositif d'investissement locatif Pinel et le prêt à taux zéro.
Malgré un millésime 2017 très réussi, l'avenir pourrait ne pas se montrer aussi clément en 2018. Les ventes de logements ont ainsi reculé de 4 % sur les six premiers mois de l'année, par rapport au premier semestre 2017. L'un des principaux facteurs de dégradation : la remise en cause des aides. Dans les territoires détendus, la quotité du prêt à taux zéro a baissé et le dispositif d'aide à l'investissement locatif Pinel a été supprimé. Les ventes en bloc, dont 60 % sont réalisées dans le secteur HLM en pleine restructuration, ont accusé une baisse. Pour autant, la Fédération des promoteurs immobiliers se veut rassurante. « L'attentisme sur l'investissement locatif et les ventes en bloc ne doit pas masquer le fait que la demande des ménages reste forte, ce qui maintient les ventes en 2018 à un niveau élevé, comparable à ceux de 2016 et 2017 », avance Alexandra François-Cuxac, sa présidente. De quoi envisager sereinement l'avenir.