Après une nette hausse ces derniers mois (près de 10 %), les taux d’intérêt ont tendance à se stabiliser à nouveau. Nous avons rencontré Sébastien de Haro, intermédiaire de banque, qui détaille pour nous les conditions actuelles du financement de l’immobilier.
Que pensez-vous du nouveau PTZ ?
On a perdu la déduction des intérêts d’emprunt mais il est clair que le « prêt à taux zéro universel », le PTZ + comme on l’appelle, est assez attractif. Si on fait des simulations, on s’aperçoit que là où l’année dernière on pouvait tabler sur un montant de PTZ de 18 000 euros (un couple avec deux enfants, dans l’ancien, avec 30 000 euros de revenus annuels et pour un bien dans l’ancien de 200 000 euros), on arrive aujourd’hui à plus de 37 000 euros. Et dans le neuf, même sans label BBC, on peut aller jusqu’à 44 000 euros. C’est très significatif. Dans le même temps, on s’aperçoit que les taux d’intérêt remontent... C’est vrai. En septembre 2010, les acheteurs pouvaient tabler sur un taux fixe à 3,45 % sur 20 ans. Aujourd’hui, on ne descend pas en dessous de 3,80 %. Une augmentation de l’ordre de 10 %. Mais le corollaire, c’est que tout ne peut pas augmenter en même temps. La hausse des taux va entraîner une stabilisation des prix des biens immobiliers. De la même façon qu’on peut penser que c’est la baisse des taux ces dernières années qui a favorisé une remontée des prix. Je crois que, compte tenu de la conjoncture et de l’objectif de la Banque Centrale de contrer l’inflation en remontant ses taux, on est arrivé aujourd’hui à un palier qui va rester stable quelques mois.
Votre intervention de professionnel s’effectue à quel moment pour le ménage acheteur ?
Nous intervenons comme un intermédiaire de banque. C’est le terme officiel. Nous accompagnons nos clients dès la phase de réflexion en amont de l’achat. Nous évaluons dans un premier temps la capacité d’emprunt du ménage compte tenu de ses revenus et nous le laissons libre de chercher son logement dans cet ordre de prix. Une fois le compromis signé, nous négocions avec les banques pour obtenir les meilleures conditions. Cela joue évidemment sur le taux mais aussi sur les assurances ou sur le montant des frais de dossier. En fait, notre travail consiste à réduire le plus possible le coût global du crédit.